Wolfgang Amadeus Mozart

(1756-1791)

Anna Maria et Leopold, – les parents de Mozart, – auront au total sept enfants, dont seuls Maria Anna, dite “Nannerl”, sa soeur née en 1751 et lui-même survivront. Il naît le 27 janvier 1756 à Salzbourg sous le nom de baptême de Johannes Chrysostomus Wolfgang Gottlieb. Son prénom usuel était Wolfgang.

Il choisira plus tard la forme latine du nom Gottlieb comme deuxième prénom, ce qui lui vaudra d’entrer dans l’histoire de la musique sous le nom de Wolfgang Amadeus Mozart.

Son père était membre de l’orchestre de la Cour de Salsbourg. Dès ses premiers jours, le petit Wolfgang est donc environné d’une ambiance musicale. Le père veille à encourager chez son fils l’apprentissage expérimental de la musique par le jeu.

À l’âge de trois ans, Wolfgang commence à jouer du piano, à quatre ans, il jette ses premières compositions sur le papier, à sept il maîtrise le violon, et, peu après, l’orgue, – bien qu’il doive encore rester debout pour en jouer.

Et à douze ans, il compose pour Marie-Thérèse et Josef II son premier opéra : „La finta semplice“.

Mozart Statue Wien
Mozart

Mozart : une enfance en voyages

En automne 1762, c’est un voyage à Vienne culminant avec une prestation au château de Schönbrunn qui marque le commencement d’une enfance et d’une jeunesse passées « en tournée ». Le petit Wolfgang alors âgé de six ans serait alors monté sur les genoux de l’Impératrice Marie-Thérèse pour lui donner un baiser.

Peu après, les Mozarts partent pour un voyage de près de quatre ans à travers l’Allemagne, la France, la Belgique, la Hollande et l’Angleterre. Trois voyages en Italie suivent entre 1770 et 1773.
L’objectif de ces tournées de concerts est de présenter Wolfgang à l’aristocratie et à la haute aristocratie européennes et de le mettre en contact avec des musiciens de premier ordre, mais également avec de grands noms de la science et la culture, afin de lui constituer des relations importantes pour la suite de sa vie.

Des rencontres avec des personnalités de haut rang s’ensuivront, comme par exemple lors de sa prestation devant le couple royal britannique, de l’attribution du titre de Chevalier de l’Eperon d’Or par le pape et de l’admission dans l’« Accademia filarmonica » de Bologne.

Liberté, amour et succès de Mozart à Vienne

A l’âge de treize ans, Wolfgang est accepté dans l’orchestre de la Cour par le prince-archevêque de Salzbourg Siegmund, comte Schrattenbach.

Mais ayant déjà beaucoup voyagé, Mozart se sent à l’étroit dans cette ville et rêve d’un emploi dans une grande cour. Des années d’efforts à cette fin restent toutefois sans résultats. En 1772, Hieronymus Colloredo devient le nouvel archevêque de Salzbourg.

Entre lui et les deux Mozarts, les tensions sont de plus en plus fréquentes. Le conflit s’exaspère lors d’un séjour à Vienne. Quand un employé de l’archevêque botte les fesses de Wolfgang Mozart, ce dernier quitte son poste à l’orchestre de la Cour (1781).

Quoique il lui faille désormais affronter pendant un certain temps une mauvaise passe au point de vue financier, il connaît le bonheur, car il est amoureux. Une année plus tard, il épouse Constance Weber, la soeur de son premier amour impétueux Aloysia, avec laquelle il avait formé des projets d’avenir quatre ans plus tôt, à l’âge de 22 ans.
La première de « L’Enlèvement au Serail » a lieu peu de temps avant le mariage. Fin 1784, Wolfgang Mozart est admis dans la loge maçonnique „Zur Wohltätigkeit“ (la bienfaisance).

Quoique les projets de mariage se heurtent à des résistances de la part des deux familles, le ménage fonctionnera très bien et les neuf années de mariage s’écouleront dans l’harmonie. Le bonheur sera toutefois altéré par le décès de quatre des six enfants ainsi que par une grave maladie de Constance à partir de 1789.

L’essentiel est que cela soit pour moi à cause de l’opéra

Mozart parvient à devenir en peu de temps le musicien le plus populaire et le mieux payé de Vienne.

Il trouve en l’empereur Josef II un protecteur exceptionnel, auquel l’unit par ailleurs la franc-maçonnerie. La proposition de Mozart de composer un opéra sur le thème des privilèges de la noblesse et de l’arbitraire féodal montre qu’il connaît bien les intentions politiques de l’empereur.

Celui-ci était en train de rogner les droits et le pouvoir de la noblesse et de concentrer la puissance publique dans ses propres mains. La première des « Noces de Figaro »a lieu au milieu de l’année 1786. Le public noble comprend l’avertissement et boycotte les autres représentations. Mais peu après, l’oeuvre connaît à Prague un immense succès.

Mozart y reçoit la commande de son prochain opéra, « Don Juan ». Sa première à Prague en 1787 soulève l’enthousiasme du public.

A Vienne par contre, l’action choque et est trouvée trop crue pour le « théâtre national de la cour impériale et royale». La musique la plus merveilleuse n’y fait rien. S’il est un défaut dont Mozart a toujours été exempt, c’est bien celui d’opportunisme.

Son opéra suivant, « Cosí fan tutte », fait lui aussi scandale du fait de l’« immoralité » de l’action présentée. La guerre turque commencée en 1788, qui limite considérablement la vie sociale à Vienne, et une maladie grave et de longue durée de Constance le mettent pour un temps dans l’embarras au point de vue financier.

Quoique ne craignant pas de polariser le public par ses opéras, Mozart, star absolue de son temps, gagne énormément d’argent. Il opère toutefois un changement de vie dispendieux et ne songe pas à économiser pour ses vieux jours. Sa générosité à aider ses amis dans le manque lui vaut fréquemment des crises financières.

Succès Et Fin De Wolgang Amadeus Mozart

La dernière année de sa vie est pour Mozart l’une des plus fructueuses et des plus réussies : il gagne à nouveau tout ce qu’il veut et se libère de la contrainte de ses obligations envers la cour.

Après la mort de Josef II, son grand mécène, il se tourne vers le public bourgeois pour composer son plus grand succès, « La Flûte enchantée ». L’œuvre n’est plus représentée au théâtre de la cour, mais au Freihaustheater (aujourd’hui Theater an der Wien), qui est alors une scène de quartier populaire.

L’action féérique de l’opéra est riche de symboles et d’allusions permettant de faire passer les idées des lumières et de la franc-maçonnerie. Mozart fait ainsi preuve de courage civique, car les loges maçonniques faisaient l’objet depuis déjà longtemps d’une surveillance policière.

La commande anonyme d’un requiem en été 1791 donnera lieu aux spéculations les plus diverses concernant la mort du compositeur. Le commanditaire était un certain comte Walsegg-Stuppach, qui avait l’intention de faire représenter l’œuvre comme étant de sa propre composition. Mais Mozart ne put qu’ébaucher le Requiem.
Fin novembre, il tombe malade et décède le 5 décembre 1791 à 1 heure du matin dans son dernier appartement de la Rauhensteingasse.

L’enterrement de Mozart dans une fosse commune n’a pas pour raison sa prétendue pauvreté, ni encore moins l’insensibilité de Constance. Cette forme d’enterrement remontait à l’empereur Josef II et était assez répandue.
Un monument a été ultérieurement érigé à l’endroit de sa tombe au cimetière St. Marx.